Principes fondamentaux de la GTB

En maintenance

La sensibilisation des utilisateurs aux économies d’énergie et au fonctionnement de leur bâtiment sera aussi une étape indispensable afin d’assurer leur adhésion et leur acceptation des consignes : température plus basse, absence de climatisation, ne pas ouvrir les fenêtres aux heures les plus chaudes, … En effet, les actions qui se concentrent sur la rénovation « technique » du parc ne sauraient à elles seules permettre d’atteindre les objectifs de réduction des consommations. Ainsi, les premiers retours d’expériences montrent que le niveau de consommation réel des immeubles performants – neufs ou rénovés – dépasse bien souvent le niveau de consommation escompté et ceci souvent en raison d’un écart entre le comportement réel des usagers du bâtiment et le comportement théorique renseigné dans les moteurs de calcul qui ont servi à l’évaluation préalable. Le comportement des occupants constitue donc un rouage majeur des projets d’économie d’énergie. Or, la mise en œuvre et la mobilisation autour de ces projets visant l’efficacité énergétique se heurtent à un manque de connaissance des mécanismes comportementaux. Comment les salariés vont-ils se comporter et utiliser ces nouveaux bâtiments, ces nouveaux dispositifs techniques ? Comment améliorer leur acceptabilité et faciliter leur appropriation ? Quels sont les leviers sur lesquels jouer pour initier la conduite du changement auprès des occupants des immeubles ? L’explication des comportements des occupants d’immeubles de bureaux doit rendre compte de la diversité des logiques en jeu (recherche de confort, d’efficacité au travail,…) et des interactions sociales qui constituent le cadre d’action des occupants.

La mise en œuvre d’une GTB permet d’améliorer la qualité de service avec une anticipation possible du ressenti des pannes (l’exploitant a été prévenu à distance). Les systèmes de GTB proposent aujourd’hui des interfaces conviviales et des utilitaires d’affichage et/ou de traitement des indices de performances.

Dans le cadre de travaux menés par le CRIGEN, l’importance d’une gestion et d’un pilotage adaptés a été soulignée. En effet, les consommations énergétiques sont très fortement majorées dans le cas de systèmes encrassés ou pilotés avec des scénarios inadaptés (fonctionnement en continu de la ventilation ou de l’éclairage même hors occupation, etc.).

Plusieurs pistes peuvent être exploitées, en fonction de la gestion actuelle du bâtiment, telles que :

  • Si le bâtiment a déjà un système de gestion, il faudra travailler sur son optimisation, améliorer les scénarios, proposer des réduits ou des extinctions lorsque le bâtiment n’est pas utilisé,
  • Sinon, on s’orientera vers la mise en place d’un système de gestion qui gérera l’ensemble du bâtiment. On veillera alors à définir des consignes adaptées à la vie du bâtiment.

Une formation des personnels assurant l’entretien du bâtiment permettra d’assurer la performance du bâtiment dans le temps, sans dérive des scénarios ou des consignes, par méconnaissance des systèmes ou perte des informations.

En maintenance

Pour relier cette architecture de produits qui est construite sur 4 niveaux, on utilise deux niveaux de communication avec les bus suivants  :

Bus de terrain

Il relie les automates / régulateurs  aux Contrôleurs de réseaux / moteurs de réseaux soit par un bus propriétaire, soit par un bus standard.

Bus propriétaires :

Spécifique à un constructeur

Bus standards :

  • Bus BACnet ® : Protocole Bacnet/MSTP
  • Bus LonWorks ® : Protocole LonTalk
  • Bus KNX ® : Protocole KNX
  • Le Bus fédérateur

    >Il assure la communication entre les postes opérateurs, les contrôleurs de réseaux et les applications tiers.
    Ethernet, TCP/IP, BACNet IP.


    Bus propriétaire ou bus standard ?

    Dans les années 2000, les solutions GTC et GTB étaient propriétaires », c’est-à-dire que nous achetions une application à un industriel, cette GTB comprenait les automatismes et le moyen de communication mais restait muette par rapport aux autres moyens de communication et autres GTB. Nous étions liés au fabricant de GTB qui maîtrisait son propre langage. Il n’était pas simple de faire communiquer un automate avec une marque voisine. Pourtant, un seul constructeur ne peut peut-être pas répondre à tous les besoins de la GTB d’un bâtiment : piloter au mieux le chauffage, le rafraîchissement, la ventilation, l’éclairage, les ascenseurs, les accès, le groupe électrogène de secours, l’arrosage de la pelouse, etc. Certains sont traditionnellement plus forts en chauffage, tandis que d’autres possèdent une expertise unique dans le contrôle de l’éclairage.

    Ainsi dans les années 2005, le Comité européen de normalisation (CEN) et l’Organisation internationale de normalisation (ISO) ont abouti à trois standards de communication : KNX, Lonworks et BACnet. C’est l’interopérabilité des systèmes de GTB. Elle permet d’installer sans difficulté sur un même réseau des automates de contrôle-commande provenant de différents fabricants pour obtenir un service et un fonctionnement cohérent Pour que des automates puissent partager un même réseau ou bus de terrain, ils doivent parler le même langage. L’idée d’un protocole ouvert interopérable est simple. On imagine un langage informatique dont toutes les ressources sont publiées (protocole interopérable) de manière à ce que tous les constructeurs intéressés (protocole ouvert) puissent s’en servir. Puis on met au point une méthode pour vérifier que tous les automates déclarés parlent bien ce langage commun : c’est la certification.
    Trois grands langages ou protocoles ouverts interopérables sont disponibles aujourd’hui : BACnet, EIB/KNX et LonWorks. Ces trois protocoles sont devenus des normes EN, ISO ou les deux. Ils n’ont pas la même origine et ont été développés dans des buts différents. Ce qui explique les nuances qui existent entre eux aujourd’hui. BACnet est le « protocole de protocoles »
    Cette interopérabilité des installations de GTB permet de garantir un développement souple et pérenne en fonction de la vie du bâtiment et de ses usages. Une garantie supplémentaire d’un investissement durable.