La régulation pour les particuliers
La régulation dans le bâtiment représente un ensemble technique qui permet de gérer et « d’orchestrer » les équipements techniques chaudières, radiateurs, ventilation…, entre eux afin d’assurer les conditions de confort pour l’usager tout en optimisant l’efficacité énergétique. À l’échelle du bâtiment, la régulation devient une Gestion Technique du Bâtiment ou une GTB en abrégé. À l’échelle de la maison ou du logement en général, cette gestion technique est communément appelée Domotique.
L’intelligence d’un système de régulation ou de gestion technique permet de gérer le confort et d’assurer une économie de fonctionnement en fournissant des données utiles : températures, alarmes…. Une optimisation des interventions technique et de maintenance est ainsi réalisée.
La régulation est ainsi indispensable au bon confort et au bon fonctionnement, ainsi qu’à la sécurité d’une installation technique du bâtiment ou de la maison…
En fonction des informations captées et analysées, elle agit comme un véritable chef d’orchestre !
Comme pour un orchestre de musique composé d’excellents musiciens, la symphonie n’est agréable à écouter que si le chef d’orchestre dirige ces derniers. De même, les équipements les plus performants ne donneront qu’un piètre confort ainsi qu’un mauvais bilan de consommation, s’ils ne sont pas « dirigés» par un cerveau qui contrôle et agit en permanence. C’est le but de la régulation. Aujourd’hui, il ne suffit plus d’installer des générateurs performants individuellement, comme une pompe à chaleur, des panneaux solaires…, il faut qu’ils fonctionnement avec le meilleur rendement dans le temps individuellement et collectivement pour un résultat de confort et d’économies d’énergie maximum. Être dans des lieux confortables, traquer le moindre « kWh » inutile, ne pas dépenser de l’énergie quand c’est inutile, prévenir des défauts pour intervenir au plus vite…, tel est le but de la régulation.
La régulation de chauffage agit comme gestionnaire actif de la consommation énergétique de l’habitat pour la réduire au minimum tout en assurant le confort.
Lorsque le système de production de chaleur (chaudière, pompe à chaleur…) et/ou les émetteurs de chaleur sont installés (convecteur, radiateur, plancher chauffant), la régulation de chauffage va optimiser le fonctionnement du générateur jusqu’aux émetteurs tout au long de la vie de ces matériels, dans un but de consommation d’énergie au plus juste, pour un confort maximum.
La régulation va calculer en temps réel la différence entre la température mesurée et la température souhaitée (température de consigne) et agir sur le fonctionnement (durée des cycles marche-arrêt, start/stop optimisée, programmation…) du chauffage (producteur et émetteur) pour réduire au maximum cette différence.
Dans un régulateur, par conception, on retrouve 4 modes (allures) de fonctions préprogrammées (Confort, Préconfort, Économie, Protection au froid). Pour utiliser ces modes, il suffit de donner la valeur de la température de consigne pour chacun d’entre eux. (La RT2012 – Arrêté du 28 Décembre 2012, publié dans le JO du 1er Janvier 2013 (Art.23))
Les organes de régulation peuvent se trouver à deux endroits : sur chaque émetteur et/ou en un point central de l’installation. Ces deux modes de régulation sont parfaitement compatibles. Leur association permet le confort avec un maximum d’économies.
Le discours précédent s’applique au chauffage comme aux installations de climatisation, de ventilation… et de tout équipement technique consommateur d’énergie.
La liaison entre la régulation de la production de chaleur (chaudière) et la régulation de l’émetteur (radiateur, plancher chauffant) permet d’obtenir « la production d’énergie uniquement quand elle est nécessaire afin d’atteindre la température souhaitée au moment souhaité ». Elle permet de réaliser des économies d’énergie de l’ordre de 10 à 20% et aussi d’optimiser le confort de l’habitant.
Ce type de régulation est une régulation en fonction de la température ambiante.
Les pertes de distribution d’eau chaude sont minimisées par l’adaptation de la température de l’eau au plus près des besoins. Il permet de limiter le soutirage d’énergie des émetteurs électriques (utilisation au mieux des plages tarifaires, les fonctions de délestage étant en plus).
Lorsque le système de régulation est équipé d’une sonde de température extérieure, il va réguler selon la de la température extérieure mesurée et permet d’anticiper les besoins de chauffage afin de gérer au mieux le confort dans l’habitat.
Ce type de régulation est une régulation en fonction de la température extérieure.
Elle génère des économies supplémentaires de l’ordre de 10% à 20% (non fonctionnement des radiateurs ou convecteurs) et un meilleur confort pour les occupants en tenant compte de paramètres extérieurs pour adapter le besoin de production d’énergie.
Ajouter à la régulation la fonction de programmation permet de réduire le coût de l’énergie de manière significative en adaptant au mieux son utilisation aux plages horaires de présence dans le logement.
La régulation programmable permet de commander chaque pièce depuis un point central. Elle permet d’optimiser le fonctionnement de l’émetteur d’énergie (radiateur, plancher-chauffant) dans chaque pièce puisqu’elle prend en compte localement les apports gratuits d’énergie extérieurs et permet à l’habitant de piloter son chauffage selon ses besoins. En effet, les besoins en chauffage de l’occupant varient pour chaque pièce d’une maison (cuisine, salle de bain ou chambre) et selon le type d’occupation qu’il a pour chacune de celle-ci (rythme semaine/week-end, jour/nuit, vacances…).
De même que toutes les maisons sont équipées d’interrupteurs de lumière pour chaque pièce, il faut équiper les habitations d’une régulation programmable de chauffage par pièce. Ces systèmes de régulation s’installent à la fois dans des habitats neufs mais également dans des habitations existantes. Cependant ces dernières, sont particulièrement sous-équipées. Les technologies sans fil facilitent l’installation de ces équipements.
Le choix de la température ambiante à une influence importante sur la facture. On recommande ainsi de couper le chauffage durant l’inoccupation des pièces ou lorsque les besoins de confort sont limités. Toutefois, pour assurer une remontée rapide en température, on dispose d’un contrôle de la température réduite que l’on règle généralement à quelques 3 à 4 degrés inférieurs à la température de confort pour les absences courtes. Lorsque l’absence est prolongée, on conseille une température « hors-gel » fixée aux environs de 8°C. Le programmateur assure automatiquement cette tâche. Rappelons que la réglementation (Code de construction – article 131-21) indique que « pendant les périodes d’inoccupation, les limites de température moyenne de chauffage sont fixées à 16°C lorsque la durée d’inoccupation est supérieure à 24 h et à 8°C lorsque cette durée est supérieure à 48 h ».
Mais ce n’est pas tout. Si vous souhaitez effectuer des dérogations, le programmateur est capable de prendre en compte des situations exceptionnelles : enfant malade, départ impromptu…
Il vous garantit ce confort douillet que vous aimez tant, quelle que soit la situation et sans risque de gaspillage.
Un chiffre couramment cité (par l’ADEME entre autre) : 1°C en moins c’est 7% d’économisé (pour le chauffage et le refroidissement). En fait plus la maison est isolée et plus le % augmente. Dans une maison BBC on est plutôt à 20% (même si en valeur absolue l’économie est moindre).
On peut estimer que :
- En partant d’une installation totalement non régulée, l’installation de robinets thermostatiques + programmation et une régulation en fonction de la température ambiante et/ou extérieure permet de baisser les consommations énergétiques allant jusqu’à 40%
- En partant d’une installation déjà équipée d’un simple thermostat central programmable avec régulation selon la température ambiante, l’ajout de robinets thermostatiques permet de générer 20 à 30% d’économies
- Le temps de retour sur investissement est inférieur à 2 à 3 ans dans ces deux cas
- Dans une démarche de rénovation, l’affichage des consommations permettra aussi de générer spontanément 10% d’économie d’énergie (effet visuel), d’aider l’habitant à mieux piloter sa régulation qui consiste à programmer les actions de fermetures et ouvertures de radiateurs, le choix de zones d’habitation plus ou moins chauffées selon l’usage (séjour, chambres, salles de bain) : il pourra ainsi visualiser son rôle d’acteur de son chauffage
L’investissement « régulation » pour produire des économies d’énergie est relativement faible. Il s’agit d’installer des sondes, câbles (voir régulation dans fil), des composants électroniques, des supervisions simple et conviviale (interface sur Smartphone, ou ordi PC)…
De plus des aides existent comme le CIDD : crédit d’impôt développement durable et les CEE (Certificat d’Économies d’Énergie).
Voici la liste des solutions possibles qui se complètent et améliorent la performance de votre chauffage et de votre confort :
- Régulation pièce par pièce avec des robinets thermostatiques ou robinet programmable
- Régulation de chauffage générateur en fonction de l’extérieur
- Programmation centralisée de la chaudière ou en général du générateur, permettant de faire des économies d’énergie en abaissant la T° pendant les périodes d’absence (régulation en fonction de la température ambiante ou extérieure)
- Utilisation de la programmation
- Indication des consommations visibles par l’usager
- Gestion à distance, domotique
Ces solutions doivent être installées par des professionnels qualifiés afin de garantir le bon fonctionnement des matériels et les économies d’énergie attendus. Une mauvais installation peut même entraîner des hausses de consommations. Il vous garantira l’installation d’un matériel conforme aux normes.
Exemple de coût pour l’installation de régulation :
Dans une habitation non régulé, l’installation d’une régulation basique permettra de baisser les consommations d’au minimum 30%.
Si on prend comme base, un logement de 95m2 avec 5 radiateurs à équiper :
- Coût du matériel, robinets thermostatiques : 5 x 35 € = 175 €*
- Coût du matériel thermostat d’ambiance programmable : 1 x 130 € = 130 €*
- Coût de la main d’œuvre par un installateur qualifié : 2h x 60 € = 120 €*
Total estimé = 425 €
La facture moyenne selon les chiffes (source à préciser) pour une habitation de 95m2 est de l’ordre de 800 € par an. Si l’on estime les économies générées par ce type d’installation à 30%, le temps de retour sur investissement sera de 3 ans environ à coût d’énergie constant.
* Ces chiffres sont donnés à titre d’estimation et ne sauraient engager la responsabilité des syndicats émetteurs.
- Régulation pièce par pièce des émetteurs électriques radiants, PRE…
- Programmation centralisée, permettant de faire des économies d’énergie en abaissant la T° pendant les périodes d’absence (régulation en fonction de la température ambiante ou extérieure)
- Utilisation de la programmation
- Indication des consommations visibles par l’usager
- Gestion de l’abonnement électrique (fonctions de délestage)
- Gestion à distance, domotique
Ces solutions doivent être installées par des professionnels qualifiés afin de garantir le bon fonctionnement des matériels et les économies d énergie attendus. Une mauvais installation peut même entraîner des hausses de consommations. Il vous garantira le respect des règles de sécurité électrique et d’installation de matériels conformes aux normes.
Visites et lectures recommandés :
www.developpement-durable.gouv.fr
Télécharger le guide Ademe : « Le chauffage, la régulation, l’eau chaude »